Nombre de messages : 1543 Localisation : Au pied d'un dragon endormi. Date d'inscription : 12/12/2006
25112009
[Régions] Le Valais
Comme certains travaux du groupe de géobiologie concerne la région du Valais en Suisse, j'ai pensé que se serait peut-être intéressant d'en faire une petite description ouverte à tous.
Blason
Situation en Suisse
Entrée dans la confédération
1815
Chef lieu
Sion
Langues officielles
Français et Allemand
Population (2007)
298'580
Superficie
5'224.5 Km2
Altitude maximale
Pointe Dufour (4634 m)
Altitude minimale
Lac Léman (372 m)
Latitude (Sion)
46° 13' 40" N (grille 7)
Le Valais (Wallis) est un canton souverain au sein de la Confédération Suisse depuis 1815, dont la capitale est la Ville de Sion. Etymologiquement le terme de "Valais" signifie "habitants de la Vallée" (Vallenses). Ces premiers habitans étaient une tribu celte du nom de Nantuates dont la capitale était Tarnaiae, l'actuel Massongex, près de Saint Maurice, dans le Chablais Valaisan.
Géographie :
Le canton du Valais est situé au sud de la Suisse. Il correspond approximativement à la haute vallée du Rhône, dans les Alpes, qui s'étend du Glacier du Rhône jusqu'au Lac Léman. Le Rhône prend sa source au pied du col de la Furka (2 431 mètres), dans un affaissement en forme de fourche, entre le Blauberg et le Furkahorn, à la frontière des cantons d’Uri et du Valais. Le Rhône coule d'abord approximativement d'est en ouest jusqu'à Martigny. À ce niveau, son cours se détourne de façon brutale vers le nord en formant un coude. Il se jette dans le lac Léman après avoir passé un défilé étroit à Saint-Maurice.
Le Valais est situé à cheval entre les Alpes valaisannes, les Alpes pennines, les Alpes lépontines, les Alpes uranaises et les Alpes bernoises.
Situé au sud de la Suisse, le Valais est un canton-frontière. Il est limité au nord-ouest par le lac Léman, au nord par le canton de Vaud et le canton de Berne, à l’est par les cantons d’Uri et du Tessin. Au sud, il partage ses frontières avec l’Italie (la Vallée d'Aoste et le Piémont) et à l’ouest avec la France (Haute-Savoie). Le centre de gravité du Valais selon l'Office fédéral de topographie, se trouve aux mayens de Gillou à 1870 d'altitude au-dessus de Saint-Luc (Valais), dont les coordonnées Swiss Grid (Sytème suisse de coordonnées) sont: E 612.813/N 117.582
Géographie politique :
Le canton est divisé en 13 districts, héritiers des dizains de l'Ancien Régime. Il y a en fait douze districts (le District de Brigue, District de Conches, District de Conthey, District d'Entremont, District d'Hérens, District de Loèche, District de Martigny, District de Monthey, District de Saint-Maurice, District de Sierre, District de Sion et District de Viège) ainsi que deux demi-districts, le demi-district de Rarogne oriental et le demi-district de Rarogne occidental. Les 13 étoiles de l'écusson du canton correspondent symboliquement à chacun de ces districts.
Le Valais compte 160 communes dont 66 ont moins de 500 habitants. Toutefois, par intérêt politique et économique, certaines communes envisagent de fusionner ce qui portera certainement ce nombre à diminuer au cours de ces prochaines années. La dernière acceptation de fusion concerne le val d'Anniviers qui a vu fusionner 6 de ses communes pour former la commune d'Anniviers qui sera la troisième plus grande commune de suisse en superficie.
Les six villes les plus importantes du Valais sont: Sion et Sierre pour le Valais central, Martigny pour le Bas-Valais, Monthey pour la Chablais, ainsi que Viège et Brigue pour le Haut-Valais.
Montagnes, vallées et glaciers :
51 sommets des Alpes de plus de 4000 mètres d'altitude sont situés sur les terres valaisannes, dont le Cervin et la Pointe Dufour, plus haut sommet de Suisse (4 634 m). Les montagnes valaisannes appartiennent à différents massif dont les plus importants sont les Alpes valaisannes, les Alpes Pennines, les Alpes lépontines, les Alpes uranaises et les Alpes bernoises.
Le canton possède le glacier le plus étendu et le plus long d'Europe : le glacier d'Aletsch qui a été reconnu au patrimoine mondial de l'UNESCO. Il mesure environ 24 km de longueur et l'épaisseur de glace atteint par endroit 900 m. Les principaux glaciers du Valais sont le glacier d'Arolla, le glacier d'Otemma, le glacier de Fiesch, le glacier de Moiry, le glacier de Zmutt, le glacier de l'Allalin, le glacier du Giétro, le glacier du Gorner et le glacier du Rhône. Le territoire du canton comporte 680 glaciers ce qui représente 52 milliards de m³ de glace. Cela représente deux tiers des glaces suisses et le tiers des glaces de la chaîne des Alpes lui procurant ainsi une place unique dans les régions alpines.
Lac et cours d'eaux :
Bien qu'à la hauteur du Bouveret le Valais borde le lac Léman, plus grand lac de Suisse également plus grand lac d'Europe occidentale, le canton est avant tout caractérisé par ses lacs artificiels constitués par les nombreux barrages qu'il compte. Le lac des Dix et le lac d'Émosson sont en effet les deux plus grands lacs de barrage (Lac des Dix 285m de haut) de Suisse.
Parmi les lacs naturels, les plus importants sont le Lac de Tanay et le Lac de Derborence.
La plaine du Rhône possède quant à elle quelques petits lacs comme le lac de Géronde à Sierre ou encore la Gouille des Îles à Sion. Ces derniers ont été provoqués par l'exploitation de la moraine glaciaire du fond de la vallée, le niveau de l'eau correspond à celui de la nappe phréatique.
Le Valais possède également le plus grand lac souterrain d'Europe : le lac souterrain de St-Léonard.
Par son relief et les nombreux glaciers, le Valais est emprunt de nombreux cours d'eau qui affluent au Rhône : parmi ceux-ci, la Borgne, la Morge, la Dranse, la Barberine qui rejoint l'Eau Noire et qui se déverse dans le Trient, la Printse, la Lienne, la Lizerne, la Lonza, la Losentse, la Massa, la Navizence, la Raspille, la Rèche, la Saltina, la Turtmänna, la Vispa et la Vièze. La Salanfe débouche sur la plaine du Rhône par une cascade, la pissevache, devenue timide en 1952 depuis que le barrage de Salanfe emprisonne les eaux. Cette cascade a inspiré différents écrivains et artistes dont notamment Goethe.
De nombreux bisses de montagnes parcourent les vallées. Une bonne partie du Valais est calcaire, dans ces régions les sources de montagne sont rare. Des bisses ont été créé pour amener de l'eau sur les cultures et dans les villages. Par exemple le village de Saillon bien qu'en bordure du Rhône, avait autrefois comme seul point d'eau potable, une fontaine alimentée par un bisse. Beaucoup de ces bisses sont de véritables merveilles de technique, traversant parfois des falaises rocheuse à pic, entièrement creusé dans la roche. Si beaucoup de ces bisses ont été abandonné il y a quelques année, certains sont encore utilisé de nos jours pour les cultures et d'autres ont été rénovés à la grande joie des randonneurs.
A noter, qu'il existe également de nombreuses sources d'eau chaude et thermales dons une très petite partie sont exploitées, les Bains de Saillon, d'Ovronaz (même source que Saillon), de Loèche (Leukerbad), etc...
Environnement :
Enserré de toutes parts par de hautes chaînes de montagne, le Valais est partiellement à l'abri des dépressions venues de l'Atlantique ou de la Méditerranée, il possède un climat particulier marqué par un fort ensoleillement, en hiver comme en été. Le Valais est la région la plus sèche de Suisse avec deux fois moins de précipitations que sur le plateau. La réalité est toutefois plus complexe, l'ouest (le chablais est plus humide que le Valais central, les versants sud et nord ne sont pas touchés par les mêmes perturbations et l'altitude joue un rôle important sur les températures et les précipitations. Le vent est omniprésent tout au long de la vallée spécialement dans la région de Martigny. Ce climat de type alpin varie tout au long de la vallée du Rhône ce qui lui permet d'être une région viticole et fruitière assez importante.
Végétation et flore :
Le Valais bénéficie d'une extraordinaire diversité de paysages qui contraste entre les sommets enneigés à plus de 4 000 m et les coteaux secs et les fonds de vallées humides. Les climats particuliers de la vallée du Rhône, la présence de grands espaces sauvages et l'étendue des forêts naturelles traduisent naturellement une exceptionnelle richesse de la végétation. En Valais, il est utile de savoir reconnaître les différents étages de végétation, le collinéen, le montagnard, le subalpin, l'alpin et le nival.
L'étage collinéen est l'étage des forêts de feuillu, en réalité, la végétation naturelle fait place presque partout aux cultures (vignes sur les coteaux, cultures maraichères et vergers). La plaine du Rhône à une végétation naturelle dite alluviale qui est constitué de saules et d'aulnes ainsi que de peupliers.
L'étage montagnard est la zone où se développent le hêtre et le sapin pour le Bas-Valais et le pin sylvestre dans la partie la plus sèche du Valais central. On trouve aussi le frêne qui abonde le long des chemins, des haies et des bisses. Certaines cultures, céréales, pommes de terre sont encore possibles ainsi que l'herbe de fauche.
L'étage subalpin est la partie qui s'élève jusque vers les derniers arbres et s'arrête dans les rhododendrons ou les genévriers nains. C'est dans cette zone que l'on trouve les forêts sombres de résineux. Dans le Bas-Valais, c'est l'épicéa qui domine, mais ailleurs dans le canton sur les pentes humides, le mélèze l'accompagne, ainsi que l'arolle sur les hauteurs très ensoleillées de la chaîne pennine. C'est dans cet espace que l'on trouve aussi les mayens (résidence traditionnelle d'été) avec leurs pâturages.
L'étage alpin se trouve au-dessus des forêts. C'est là que ce développent les pelouses rases qui sont le reflet des multiples variations de sol et de microclimat. Ces espaces sont impressionnants par leur floraison, leur parfum et leur diversité. C'est dans ces alpages que séjourne le bétail en été. La végétation spécialisée n'est pas influencée par la pâture qui se développe sur les éboulis, les crêtes et les pentes sèches, Dans les roches, on trouve une multitude de plantes qui poussent en touffes et qui sont adaptées aux divers milieux rustiques.
L'étage nival s'étend jusqu'aux sommets les plus élevés, on n'y trouve plus que des mousses, des lichens et des algues. Parfois, dans des conditions rares et favorables, comme dans des niches rocheuses et protégées, on trouve quelques plantes à fleurs.
La flore valaisanne est tellement diversifiée que l'on ne peut la développer en détail sur cette page. Le canton fut au cours des siècles derniers un terrain de découverte pour beaucoup de scientifiques qui lui rendirent hommage en attribuant à plusieurs taxons l'épithète vallesiacus. De nombreuses réserves naturelles sont présentes dans diverses régions.
Faune :
Le valais est privilégié pour sa faune sauvage abondante et facile à observer. De par sa superficie, sa situation géographique et son climat, le valais offre à la faune des biotopes de qualités. La richesse de la faune valaisanne donne la mesure de la diversité des milieux qui abritent 49 espèces de mammifères terrestres et 24 de chauves-souris, près de 200 espèces d'oiseaux, 34 de reptiles, batraciens et poissons, 57 de libellules, enfin, près de 1400 espèces de papillons et plus de 70 espèces de sauterelles et criquets. Ces chiffres augmentent si l'on s'intéresse aux papillons nocturnes, aux hyménoptères ou aux coléoptères (environ 4000 espèces pour le Valais).
La vache d'Hérens est une vache caractérielle typique du Valais. Les animaux de cette race sont dotés d'un tempérament vif et belliqueux qui se concrétise par la manifestation d'un rituel de dominance exacerbé. Les combats auxquels se livrent naturellement les vaches lors de la mise à l'herbe, de la montée à l'alpage ou lors de la réunion de deux troupeaux en témoignent. Cette aptitude est bien sûr à la base de l'organisation des combats de vaches qui ont lieu chaque printemps. Ces manifestations rassemblent plus d'une centaine d'animaux répartis en diverses catégories selon l'âge et le poids. Après maintes joutes, l'une des combattantes est déclarée « Reine » par le jury. De telles manifestations sont également organisées dans le Val d'Aoste avec les animaux de la race Castana et, depuis quelques années, un combat a lieu annuellement dans la vallée de Chamonix. L'aptitude au combat fait partie intégrante du patrimoine génétique de la race et, bien qu'aucune étude d'héritabilité n'ait été entreprise, il ne fait aucun doute que sa transmission est d'ordre héréditaire.
Trouvant son nom dans l'histoire de l’hospice du Grand-Saint-Bernard, situé au col éponyme dans les Alpes Suisses, à la frontière avec l'Italie, Le Saint-Bernard était utilisé par les moines d'abord pour la garde et la défense puis pour la recherche des voyageurs en hiver. Il semble cependant que les chiens initialement utilisés par les religieux appartenaient à une race aujourd'hui disparue qu'ils auraient tenté de recréer en lui enlevant sa férocité. Un spécimen empaillé de la race initiale (sans bajoues et sans oreilles tombantes) est visible à l'hospice. Les chroniques qui seront publiées en Europe sur les exploits de ces chiens, sauvant des voyageurs égarés dans la neige ainsi que des récits de soldats de Bonaparte lorsque l'armée de celui-ci franchit le col en 1800, ont fait la renommée de ce chien.
Transport :
Sauf au débouché du Rhône, le canton est isolé de ses voisins par de hautes chaînes de montagne franchissables par des cols de haute altitude (col du Simplon, col du Grand-Saint-Bernard, col du Grimsel, col de la Furka, col du Nufenen) souvent fermés en hiver.
Les communications ont été facilitées par le creusement de longs tunnels ferroviaires (tunnel du Lötschberg, tunnel du Simplon, tunnel de la Furka) et routier (tunnel du Grand-Saint-Bernard). Elles sont encore plus facilitées vers le Nord, par la mise en service en décembre 2007 du tunnel de base du Lötschberg dont le portail sud se situe dans la plaine à Rarogne (Raron).
Le réseau ferroviaire principal traverse la plaine du Rhône et bifurque à Brique en direction de Berne (par le tunnel du Lötschberg) également en direction de l'Italie (par le tunnel du Simplon). Le réseau est exploité principalement par les CFF et le BLS mais certains trains étrangers y circulent également (pendolino et TGV des neiges de Lyria). Le réseau secondaire est assuré par des entreprises privées dont notamment les Transports de Martigny et Régions, les Transports Publics du Chablais et le Matterhorn-Gotthard-Bahn.
De nombreux téléphériques et funiculaires relient certaines localités de montagne à la pleine du Rhône (téléphérique CBV, funiculaire SMC, etc.), ce qui permet d'éviter les nombreux lacets des routes de montagnes comme par exemple les lacets de Niouc dans le val d'Anniviers. Mais souvent le téléphérique est le seul lien de communication entre certains hameaux et la plaine, si on fait exception des sentiers et des chemins muletiers à peine carrossable, voir pas du tout.
L'autoroute Autoroute suisse A9 (Brigue-Lausanne-Vallorbe) , reliant la France à l'Italie, parcourt la vallée jusqu'à Sierre, le dernier tronçon jusqu'à Brigue est en construction.
L'armée suisse ayant vu autrefois dans le valais un lieu stratégique pour la défense aérienne, le canton a vu se développer différents aérodromes dont le plus important est l'aérodrome de Sion, qui cumule la fonction militaire et civile. A noter qu'à l'heure actuelle beaucoup de petites bases aériennes et de bunkers sous-terrains qui s'y trouvaient associés, ont été déclassés et supprimés, il est possible d'en visiter certains transformés en musées.
Monuments :
De nombreux monuments décorent le paysage valaisan. Parmi ceux-ci, les plus connus sont certainement la Basilique de Valère où l'on trouve le plus vieil orgue du monde encore jouable et l'Abbaye territoriale de Saint-Maurice d'Agaune. Situés à des emplacements stratégiques, le Valais compte plusieurs châteux d'importance historique (château de Tourbillon, château de Saint-Maurice, château de Stockalper, château de la Bâtiaz, château de la Majorie, château de la Porte du Scex, Le château Mercier, le château de Villa, le château épiscopal de Loèche-Ville etc). Deux hospices situés aux sommets de cols assuraient autrefois le ravitaillement des pèlerins venus d'ailleurs : l'Hospice du Grand-Saint-Bernard et l'Hospice du Simplon. Visible depuis le Valais central, la Statue du Christ-Roi rappelle la tradition catholique du canton. Par son relief montagnard et la nécessité de relier les différentes vallées entre-elles, le canton comporte différents ponts parmi lesquels le pont du Gueuroz qui fut un temps le plus haut pont d'Europe, et plus récent, le pont de la Ganter, sur la route du Simplon.
Pour terminer... Je vous conseille de lire "A la recherche de peter pan" de Cosey, éditions Du Lombard, dont en voici quelques extraits...
Remarques :
Si j'ai largement copié des textes tirés de wikipédia dont le lien est ci-dessous, j'ai également corrigé beaucoup de parties qui m'ont parues lacuneuses, vaguement erronées ou simplement anciennes... Enfin je n'ai mis que les textes qui m'ont paru les plus représentatifs, mais on pourrait parler de beaucoup d'autres choses, art, architecture, culture, etc... Ce n'est qu'un survol. Je vous encourage à aller voir l'article complet sur Wikipédia.
J'ai préféré mettre les images en liens contextuels (directement dans le texte) afin d'éviter de surcharger le texte. Vous trouverez sur le même type de liens des articles et références en plus des images.
le travail n'a pas beaucoup changé depuis l'époque, les brantes ont été remplacée par des caisses de plastiques, des petits monorails accèdent à certaines vignes.
Mais les vignes restent très difficile d'accès, très en pentes rendant impossible l'automatisation du travail.
Par contre les tracteurs on remplacé les chars pour le transport au pressoir ^^
25.11.09 16:34 par marcassin